Comment bien choisir son logiciel de mesure ?
Dans le processus de mesure, le logiciel est une composante importante, qui peut avoir une influence sur la fiabilité des résultats obtenus. Le choix du logiciel de mesure intervient après avoir décidé de la machine à utiliser et de la technologie d’acquisition à adopter.
C’est une étape cruciale à laquelle il convient de prêter la plus grande attention, en déterminant des critères de choix précis et en effectuant les tests nécessaires. Le logiciel doit être performant, conforme aux normes et facile à utiliser.
Découvrons ici comment faire pour trouver le bon logiciel de mesure, et sur quels critères se baser.
Un logiciel de mesure doit être flexible
La flexibilité constitue un critère primordial dans le choix d’un logiciel de mesure. Elle comprend plusieurs aspects, dont la compatibilité matériel/logiciel, et la facilité d’importation des données.
Choisir un logiciel compatible avec le matériel à disposition
D’une manière générale, une machine de mesure tridimensionnelle est vendue accompagnée de son logiciel entièrement dédié, développé par le même constructeur. Si le client désire un logiciel différent, il doit vérifier cela auprès de son fournisseur.
Les logiciels de mesure peuvent aussi être acquis à part, en dehors des appareils, et offrent plusieurs possibilités, dont certaines sont proposées en option. Il est donc recommandé de bien vérifier les fonctionnalités qui sont souscrites lors de l’achat de la licence. Les logiciels conçus par des développeurs indépendants présentent l’avantage de pouvoir être paramétrés de manière à s’adapter à de nombreuses marques de MMT (comprenant toutes un palpeur venant au contact de l’objet).
Choisir un logiciel qui permet de transférer des données facilement
Pour programmer les machines à mesurer, les modèles conçus par CAO sont d’abord importés, ce qui permet d’effectuer une configuration hors ligne. Le logiciel de mesure doit être capable de réaliser cette importation, aussi bien pour les formats neutres des modèles CAO que pour les autres formats.
Par ailleurs, la lecture et l’écriture de données denses, comme les maillages et les nuages de points, doivent être des fonctionnalités assurées par le logiciel. Les formats de ces fichiers sont, en effet, conçus pour supporter un grand volume d’informations. Il est important de noter que des performances plus élevées s’obtiennent avec les formats d’origine proposés par le logiciel. Il faut veiller à vérifier que le logiciel pour lequel vous avez opté demeure capable de lire le format adapté à la machine de mesure.
Un logiciel de mesure doit être convivial, souple et ergonomique
Même en se dotant de plusieurs machines de mesure, les entreprises ont tendance à acquérir un seul logiciel. Cette solution permet de minimiser les coûts d’achat et de formation des opérateurs, et d’obtenir des mesures compatibles avec tous les appareils.
Les métrologues en charge d’effectuer les calculs doivent être formés de manière à appréhender rapidement les fonctionnalités du logiciel, et à en maîtriser les bases. Pour cela, il s’avère primordial que le système soit convivial et son utilisation intuitive, pour faciliter sa prise en main par l’utilisateur. En outre, le logiciel doit offrir une parfaite comptabilité avec les outils standards comme les tableurs ou les traitements de texte, pour garantir la manipulation des données, en vue d’établir des rapports de mesure.
D’un autre côté, le logiciel de mesure doit avoir la capacité de traiter toutes les formes d’objets, aussi bien les formes canoniques simples que les formes gauches. Il faut souvent ajouter au logiciel des modules complémentaires pour pouvoir contrôler des éléments en nuages de points denses.
Principales fonctionnalités d’un logiciel de rétroconception
Pour traiter le nuage de points denses obtenu à l’issue de la numérisation, il faut passer par un logiciel de reconstruction de surfaces, pour relier les points de mesure. L’étape suivante consiste à générer les surfaces utilisables à l’aide de logiciels de CAO, en convertissant le maillage en un réseau de courbes.
Les fichiers obtenus peuvent alors être exportés pour apporter les modifications voulues à l’objet numérisé. La phase de rétroconception consiste à reproduire l’objet en trois dimensions à partir de la pièce numérisée. La rétroconception est une fonctionnalité utile dans le cas où l’opérateur a perdu la conception ou les plans de la pièce, ou qu’il désire fabriquer une pièce parce que l’objet en question n’est plus en vente.
Cette méthode sert également à analyser une pièce en la simulant, quand l’accès à sa conception est impossible, ou alors à modifier une pièce existante. Enfin, la rétroconception peut être utilisée pour des pièces qui proviennent d’un travail artistique, d’un design, ou même d’une partie du corps humain, pour modéliser une prothèse par exemple.